Les églises
Un premier édifice, vraisemblablement d’origine romane, est cité dès le XIIIe siècle. Il est reconstruit ou remanié au début du XVIe siècle, donnant lieu à une nouvelle consécration datée du 10 octobre 1529. Composé de deux portes à arcs en plein cintre supportés par trois colonnes, le portail occidental est l’élément le plus remarquable de l’ancienne église. Il va d’ailleurs lui survivre quelques années. Beaucoup trop petite et en mauvais état, l’église gêne la circulation et obscurcit les maisons du centre-bourg. Malgré une proposition d’un élu d’en conserver la nef pour en faire un marché couvert, elle est démolie en 1895 suite à la construction d’un nouvel édifice à proximité.
La première pierre de l’église actuelle est ainsi posée en 1891 et les travaux sont achevés en 1893. L’église conserve une partie de ses vitraux d’origine. Signés Ferdinand Hucher, ils sont endommagés par les bombardements de 1944. Ils sont restaurés en 1957 et de nouveaux sont placés en remplacement d’autres détruits.
La tour-clocher
Située au centre de l’actuelle place de la Tour, la tour-clocher de plan carré est le seul élément conservé de l’ancienne église, dont elle a occupé l’angle de la nef, à gauche du portail principal. Les ressources étant insuffisantes pour réaliser un nouveau clocher, la tour-clocher subsiste ainsi à la démolition de l’ancienne église survenue à la toute fin du XIXe siècle. L’abbé Lemeunier souligne toutefois dans un discours de 1897 qu’« une église sans clocher est une reine sans diadème ».
L’essentiel de la tour-clocher semble être un vestige de l’église primitive romane, tandis que la partie haute en pierre de taille, le dôme à huit pans à égout retroussé et la courte flèche sont ajoutés au cours du XVIIe siècle. Incendiés par la foudre dans la nuit du 9 au 10 octobre 1810, le couronnement et la toiture sont reconstruits à l’identique en 1812.